Pourquoi regarder EN ROUE LIBRE de Didier Barcelo ?

Il y a des encyclopédies entières qui ont été écrites à propos des phobies. Parmi les plus contraignantes, il y a celles qui vous empêchent de vous mêler au reste du monde, au contact des autres. Agoraphobie ou claustrophobie, on a mis des mots savants sur ces troubles qui peuvent conduire ceux qui en souffrent à rester cloîtrés sur de très longues périodes…

Dans le film qui va suivre réalisé par Didier Barcelo, Marina Foïs incarne Louise, une infirmière qui un « beau » matin va être incapable de sortir de sa voiture ! Peur panique, manque d’air : faire un pas en dehors du véhicule devient une épreuve insurmontable. Manque de chance supplémentaire, la voiture de Louise va être braquée par Paul, un jeune marginal joué par Benjamin Voisin qui se transforme donc aussi illico en kidnappeur…

En roue libre est un road-movie drôle et émouvant qui nous emmène pour une ballade intime aux airs de film d’aventure… Attachez votre ceinture : la virée promet d’être mouvementée !

Comme ça, de prime abord, l’idée de regarder un film qui se déroule quasi entièrement à l’intérieur d’un véhicule n’a rien de passionnant… Comme décor varié on a déjà vu mieux ! En roue libre vient de vous prouver que cette contrainte pouvait aussi se transformer en atout… Au-delà de l’amas de tôles et de composants électroniques, une voiture peut très bien devenir un des personnages importants voire centraux de l’intrigue. C’est le cas par exemple dans Duel, le premier film de Steven Spielberg en 1971. La Plymouth Valiant d’un représentant de commerce parti sur les routes désertiques de Californie va être prise en chasse par un énorme camion bien décidé, au mieux, à la jeter dans le ravin ! Le spectateur, comme assis sur le siège passager, passe son temps à guetter dans le rétroviseur l’apparition du poids lourd psychopathe !

En 1976, Martin Scorsese transforme lui Robert De Niro en Taxi driver, l’occasion de courses dans un New-York décadent qui va accélérer et décupler les névroses de ce chauffeur, un ancien marine rattrapé par ses démons… Dans Taxi Téhéran, l’iranien Jafar Panahi (interdit de tournage dans son propre pays) nous promène à travers la capitale à bord d’une voiture qu’il conduit en personne et dans laquelle prennent place des passagers clients qui en disent beaucoup sur la société iranienne…

Pour les amateurs de romanesque et de grands espaces, évoquons le flamboyant Thelma et Louise de Ridley Scott en 1991, road-movie au cœur duquel Susan Sarandon et Geena Davis s’émancipent de tous les carcans et prennent tous les risques, y compris celui de croiser un débutant nommé Brad Pitt ! En France, outre la série des Taxi produite par Luc Besson, signalons le cas de Une belle course de Christian Carion avec Line Renaud et Dany Boon où l’essentiel de l’action se déroule dans un taxi. Le tournage a donné lieu à une vraie prouesse technologique : des écrans LED ont été placés autour de la voiture en studio, diffusant les images de l’itinéraire urbain emprunté par le véhicule tout autour de lui. Illusion parfaite garantie !


PARCE QUE l’utilisation de la voiture comme décor principal apporte au film sa dimension intime.

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