Cinéaste, scénariste, photographe, musicien, peintre, et même Monsieur Météo. C’est bien simple : David Lynch sait tout faire. À l’occasion de l’arrivée de ses longs métrages sur Filmo, posons nous la question : quelle est la méthode du réalisateur de Lost Highway et Inland Empire? Comment reconnaître un film de David Lynch au premier coup d’œil ou presque ? 

Déjà, sachez que si vous ne comprenez pas totalement ce que vous voyez,si vous vous sentez écartelé entre le réel et l’imaginaire, et que quelque part, le film vous semble ne respecter aucune règle, aucune logique…Alors vous êtes très probablement chez David Lynch. 

Mêlant cinéma de genre, cinéma expérimental, comédie même, ou récit plus linéaire, parfois tout cela en un seul et même projet, le cinéma de Lynch est infiniment personnel. Ainsi, quand en grand amateur de film noir, il signe des chef d’oeuvres du genre, Twin Peaks: Fire Walk with Me en 1992, Lost Highway en 1997 et Mulholland Drive en 2001, il ne peut s’empêcher, à mi parcours, de faire dévier son récit et de perdre ses personnages, et nous avec. 

David Lynch est un cinéaste de la perversion. Perversion du regard donc, on n’est jamais trop sûr de ce que l’on voit, du récit, mais aussi des codes. Son Art défie les conventions narratives traditionnelles. Twin Peaks est ainsi une enquête virant au fantastique, Blue Velvet, une vision idéaliste de la banlieue des années 50 tournant au cauchemar.

Lynch aborde fréquemment des thèmes sombres et perturbants tels que la corruption, la perte de l’innocence et la dualité de la nature humaine. Le tout mis en musique par son collaborateur fétiche, le compositeur Angelo Badalamenti, disparu en 2022. 

Comment reconnaître le cinéma de David Lynch ? Réponse : on ne sait jamais vraiment, c’est toute la beauté du geste. La preuve par l’image, avec sa filmo que vous retrouvez ci-dessous. 


MULHOLLAND DRIVE: Parce que ce film fit comprendre à beaucoup que la fascination est parfois plus forte que l’incompréhension et le démontra en 145 minutes.

INLAND EMPIRE: Parce que David Lynch résume son film en disant qu’il parle d’une femme en détresse.

ERASERHEAD: Parce que Lynch a mis cinq ans pour boucler son premier film, aujourd’hui un classique.

LOST HIGHWAY: Parce que le film fut aussi l’ultime de Jack Nance, Richard Pryor et Robert Blake.

ELEPHANT MAN: Parce qu’on qualifia de fantastique ce film qui n’était qu’une histoire vraie de monstre de foire.

TWIN PEAKS: FIRE WALK WITH ME: Parce que c’est le prequel de la série mythique de David Lynch.

SAILOR ET LULA: Parce que le film n’est achevé que la veille de son passage à Cannes où il remporte la Palme.

UNE HISTOIRE VRAIE: Parce que le personnage principal couvre une distance de 404 kilomètres durant son voyage, ce qui est à la fois peu et beaucoup, selon le moyen de locomotion.

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