Pourquoi regarder LITTLE MISS SUNSHINE de Jonathan Dayton et Valérie Faris ?

Rien ne va plus dans la famille Hoover. Entre l’oncle suicidaire, le fils adolescent qui a fait vœu de silence, le grand-père chassé de sa maison de retraite, le père, loser mais adepte de la pensée positive et la mère débordée, Il n’y a guère qu’Olive, 7 ans, pour avoir des envies : celle de participer à un concours de jeunes miss en Californie.

Même si elle est loin d’être la candidate idéale, Olive répète assidûment, entraînée par son grand-père. Finalement, tous se décident à l’accompagner dans le mini-van familial. Le voyage depuis Albuquerque jusqu’à Redondo Beach peut alors commencer.

Road-trip à l’humour caustique, bourré de péripéties qui font passer le spectateur du rire aux larmes, Little Miss Sunshine n’était au départ qu’un petit film du cinéma américain indépendant que personne n’attendait. Il a réussi à déjouer tous les pronostics et à devenir le succès-surprise de l’année 2006. En France comme aux Etats-Unis, où il a même remporté deux Oscars.

Réjouissant ovni de la production américaine indépendante, Little Miss Sunshine était un pari risqué qui a attendu cinq ans avant d’être financé. Au départ, le film n’avait rien pour rassurer. C’est à la fois le premier film du scénariste et des réalisateurs et ni Toni Collette, ni Greg Kinnear, ni Steve Carell ne sont alors des acteurs assez connus pour monter le projet sur leur nom. Mais, c’est justement cette fraîcheur, cet enthousiasme qui va les aider à transformer cet essai politiquement incorrect en une comédie sombre, pleine d’audace et de liberté. Ce qui a tant plu au public.

Une stratégie de winner comme dirait Richard, le personnage de Greg Kinnear, puisque le scénariste, Michael Arndt, remporte l’Oscar du meilleur scénario avec ce film et écrit par la suite le script de Toy Story 3 et Star Wars épisode VII : le réveil de la force. Steve Carell (l’oncle) y voit l’opportunité de s’affirmer dans un rôle à l’humour moins potache que ces personnages habituels. Rompu aux blockbusters comiques et aux voix de dessins animés, il change de registre dans Foxcatcher de Bennett Miller ou dans Café Society de Woody Allen. Paul Dano, l’ado mutique, s’impose, lui, dans plusieurs grands drames : There will be blood de Paul Thomas Anderson, 12 Years a slave de Steve McQueen ou encore en leader inspiré des Beach Boys dans Love & Mercy. Enfin, Alan Arkin doit à son rôle de grand-père irrévérencieux d’avoir remporter l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle.

Les autres ont eu un peu moins de chance. Véritable révélation du film, Abigail Breslin a continué à enchaîner les tournages sans retrouver la grâce de ce premier rôle. Quand aux réalisateurs, Jonathan Dayton et Valerie Faris, ils s’étaient déjà fait un nom dans la musique, en réalisant et en produisant des clips, des documentaires et des groupes. Ce sont eux qui ont lancé la carrière de R.E.M et des Red Hot Chili Peppers. Leur deuxième film, Elle s’appelle Ruby toujours avec Paul Dano, a eu un succès moins retentissant que Little Miss Sunshine.

Ecrit par Véronique LE BRIS


PARCE QUE ce film road-trip indie est devenu un succès surprise de l’année 2006.

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