SCOTT PILGRIM, Edgar Wright

Film rock, inventif, explosif, empruntant à la BD, aux jeux vidéo, à la musique, ce Scott Pilgrim réalisé par Edgar Wright réunit autour de Michael Cera un casting de dingue – de Brie Larson à Mary Elizabeth Winstead, en passant par Brandon Routh et Chris Evans. Un vrai festin pour les yeux, les oreilles et le cœur. A l’occasion de la sortie de la série animée, revenons sur l’histoire de ce film devenu incontournable dans la filmo de son réal…

Le pitch
Scott, pantalon patte d’eph et air débraillé, est bassiste au sein des Sex Bob-Omb, un groupe de rock garage indé de Toronto. Un peu glandeur, gentiment immature, un poil autocentré aussi, il va toutefois tomber amoureux d’une livreuse Amazon, une Américaine, Ramona Flowers. Mais les histoires d’amour ont souvent un « mais » : pour conclure, il doit vaincre les sept ex de Ramona, qui le provoquent tous en duel. De l’acteur hollywoodien au vegan bien vénère, chaque ennemi est un niveau à passer jusqu’au boss final, dernière entrave à son bonheur. 

L’adaptation d’une BD
Scott Pilgrim est tiré d’une série de bande dessinées du même nom, écrite par Bryan Lee O’Malley. Six tomes en noir et blanc – dingue, quand on voit le feu d’artifice de couleur qu’il a inspiré au cinéma – parus entre 2004 et 2010. Considéré la structure du récit, où les petits amis à vaincre sont comme des boss de fins de niveau, et les codes vidéoludiques émaillant l’adaptation – on entend des effets sonores de Super Mario et Sonic notamment –, il n’est pas étonnant que la marque « Scott Pilgrim » se soit aussi déclinée en jeux vidéo sur Playstation et Xbox, en 2010, l’année où le film d’Edgar Wright est sorti. 

Un succès sur le tard
Si aujourd’hui, Scott Pilgrim est reconnu comme l’un des meilleurs films d’Edgar Wright, à l’époque de sa sortie son échec commercial a été cuisant. Pour 60 millions de dollars de budget, il en a péniblement rapporté 47 dans le monde entier, signant un déficit financier très important. En France, sorti sur une soixantaine de copies, il cumule à peine plus de 23000 entrées… Depuis, loin des diktats du box-office et des résultats du « premier week-end de sortie », son succès est devenu inestimable, entre ressorties multiples en DVD et Blu-ray, merchandising intensif et projections anniversaires. 

Une rupture dans la carrière d’Edgar Wright
Il s’agit du premier film américain du réalisateur britannique Edgar Wright qui, jusque-là, avait travaillé dans son pays, avec des acteurs anglais et notamment Simon Pegg et Nick Frost, ses deux complices devant l’Éternel. C’est, avec Scott Pilgrim, la première fois d’ailleurs qu’il ne les dirige pas à l’écran. Pour Scott Pilgrim, il a demandé à ses directrices de casting de ne choisir aucun acteur britannique pour aucun personnage, désirant vraiment marquer une rupture dans sa carrière. Mais un comédien a réussi à faire illusion : Satya Bhabha, qui joue le premier ex diabolique Matthew Patel. Il a auditionné avec un accent américain parfait, a été pris puis a avoué qu’il était originaire… de Londres.

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