Alexandre Mathis Parce qu’une paire de chaussures qui lâche, un sac trop lourd, un réchaud pas adapté au voyage, le périple dans la nature Cheryl Strayed, incarnée par Reese Witherspoon, n’est pas de tout repos. Inspiré de l’histoire vraie et du livre de cette même Cheryl Strayed, Wild de Jean-Marc Vallée se situe en réalité plus vers l’intérieur que vers l’extérieur.
Parce que la nature sert bien de toile de fond. Mais le parcours du film est avant tout une introspection dans la vie de Cheryl, dont le mariage a échoué et où la perte de la mère reste une plaie à vif. Le film se construit autour de ces allers-retours entre l’aventure de Cheryl et des flashbacks qui la relie à sa vie actuelle.
Parce que ces plaies, elles sont en quelque sorte en chacun de nous. Wild sert d’exutoire pour tout spectateur qui se sentirait sur la brèche. Un peu à l’instar d’Into the Wild ou dans un genre différent de Mange, prie, aime, Wild est de cette lignée de films sur la fuite en avant, le besoin de prendre le large.
Et parce que la méfiance naturelle de Cheryl la sauve à plus d’une reprise. Rétive à sympathiser avec n’importe qui, elle reste sur ses gardes envers des hommes qui voudraient abuser d’elle. Cheryl sort grandie de cette expérience, et si son aventure ne donne pas forcément envie de faire 1 700 km à pied, on sortirait quand même bien les chaussures de randonnée pour une balade en montagne.
PARCE QUE le film interprété et produit par Reese Witherspoon donne envie de partir loin dans les montagnes et de respirer le grand air.
