Pourquoi regarder THE GRAND BUDAPEST HOTEL de Wes Anderson ?

Et si le huitième long-métrage de Wes Anderson était le plus fou de tous ? Si on connaît dorénavant bien le style du dandy aux vestes en velours, The Grand Budapest Hotel semble pousser à son paroxysme tout un éventail de motifs. La symétrie, le casting prestigieux, les couleurs chatoyantes, les changements de format d’image, tout est là depuis longtemps, encore plus ici.

Mais The Grand Budapest Hotel n’est pas que cela. Il rappelle le génie d’Hergé qui plongeait Tintin, son célèbre reporter, dans les péripéties les plus picaresques qui soit. À Tintin, la Bordurie et la Syldavie (dès l’album Le Sceptre d’Ottokar), à Wes Anderson le Zubrowka pour raconter une Europe fascisante imaginaire mais quand même un peu réelle. La course à l’héritage de The Grand Budapest Hotel, la belle désuétude des habits et son récit d’action comique auraient probablement plu au papa de Tintin et Milou.

Car le film n’est pas qu’une pâtisserie colorée aussi alléchante que prépare le personnage d’Agatha, il raconte, non sans gravité, le totalitarisme, la déportation, les crimes. Il est même question de commandos de la mort. L’histoire se déroule majoritairement en 1932 et ses drames dépassent le simple conte virevoltant. Il se dégage une mélancolie qui, si elle ne s’attarde pas, est bel et bien une composante importante du film.

Intimement lié à l’Allemagne, The Grand Budapest Hotel fut tourné en grande partie dans le pays et reçut, en 2014, le grand prix du jury du festival de Berlin, dont il faisait l’ouverture. Ainsi, le film entre dans la grande famille des œuvres de fiction déjantées qui racontent un bout de l’Europe dans tous ses contrastes. Il rejoint, entre autres, Candide, Barry Lyndon, Astérix et donc les aventures de Tintin. Tiens, et si un jour Wes Anderson nous offrait sa version des aventures du reporter à la houppette ?


PARCE QUE cette grande aventure burlesque rappelle le génie et la malice des albums de Tintin.

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