Pourquoi regarder STEPPENWOLF de Adilkhan Yerzhanov ?

Parmi les cinéastes de renommée internationale, il n’y a peut-être que le Coréen Hong Sangsoo qui tourne autant que le Kazakhstanais Adilkhan Yerzhanov. Avec Steppenwolf, long-métrage présenté en première mondiale au Festival de Rotterdam, Yerzhanov signe en effet son septième film sur ces cinq dernières années.

Ici, la violence froide : le sang ne gicle pas, on ne hurle pas quand on se fait tirer dessus, on s’effondre sans un bruit. La musique pop qui n’est pas sans rappeler celle de Drive et colle au côté road trip, c’est aussi, comme Drive, l’histoire de la protection d’une femme par un tueur qui connaît la route. Mais contrairement à Drive, rien de “cool” ici, la musique accentue l’absurdité du conflit et des drames, elle ne glorifie en rien la violence.

Steppenwolf est presque un jeu vidéo : chaque séquence amène à un but qui en amène un autre, jusqu’à la libération finale, jusqu’au boss, jusqu’à la mission demandant d’utiliser ce qu’on a appris sur toutes les missions précédentes. Presque un western aussi, avec ses grands espaces, ses pauses, ses territoires, et cet ultime plan qui n’est pas sans rappeler La prisonnière du Désert de John Ford.


PARCE QUE comme souvent dans le cinéma de Yerzhanov, c’est un film hanté : par le passé, par des esprits qui refusent de quitter le monde des vivants.

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