Pourquoi regarder SANS UN BRUIT de John Krasinski ?

Sans un bruit est une affaire de famille, à l’écran bien sûr, mais aussi en dehors. Lorsqu’il lit la première version du scénario, John Krasinski vient de devenir père d’une seconde fille avec… Emily Blunt, qui joue sa femme dans le film. Les angoisses qu’il a découvert en ayant des enfants ont largement nourri sa réécriture du scénario. En plus d’être un film de monstre, Sans un bruit est avant tout un film sur la parentalité, et une réponse à la question : « Jusqu’où peut-on aller pour ses enfants ? ».

Pour le rôle de la fille aînée, le réalisateur ne veut pas d’une actrice entendante faisant la sourde. Il engage donc Millicent Simmonds, qui s’est fait connaître un an auparavant dans Le musée des merveilles de Todd Haynes. Devenue sourde à l’âge d’un an, elle prend des cours de théâtre dans une école spécialisée depuis ses 3 ans. Sur le tournage de Sans un bruit, elle travaillait avec une interprète en langue des signes anglaise pour communiquer avec le reste de l’équipe, ce qui a poussé tout le monde à commencer à signer.

Le personnage de Regan Abbott (Millicent Simmonds), sourde-muette, n’est pas seulement un atout pour sa famille, qui, grâce à elle, peut communiquer en langue des signes. Elle est aussi exploitée en terme de mise-en-scène, pour créer différents niveaux de silence. Lorsque l’on suit les péripéties de la famille Abbott du point de vue des autres membres de la famille, les bruits ambiants restent perceptibles (bruits de pas, de vent dans les arbres, chuchotements…), mais lorsque nous épousons le point de vue, et surtout le point d’écoute de Regan, le silence est total, et l’angoisse monte encore d’un cran !

Le succès de Sans un bruit, acclamé par la critique et le public (340 millions de dollars de recettes, tout de même !), a permis à Krasinsky de réaliser une suite, sortie en 2020, et de produire un film se situant dans le même univers, et dont le scénario est écrit par Jeff Nichols (prévu aussi à la réalisation, Nichols se détache du projet Sans un bruit : Jour 1). Un troisième volet serait même annoncé… chut…


PARCE QUE le concept est tenu jusqu’au bout : le film est quasiment muet, tout en étant parfaitement terrifiant !

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