Pourquoi regarder MOPE de Lucas Heyne ?

« Jamais, depuis le segment signé Larry Clark dans l’anthologie Destricted, le cinéma ne s’était attaqué avec une telle véhémence à la fascination que suscite la pornographie chez les jeunes adultes. Lucas Heyne confronte le sujet dès sa terrible scène d’introduction, et ne baisse jamais le regard. Mieux : il évite toute complaisance et investit émotionnellement dans le parcours perdu d’avance de ses deux personnages principaux, incarnés avec une justesse hallucinante par Nathan Stewart-Jarrett et Kelly Sry. Le vernis de comédie pop se craquelle peu à peu, la fissure devient béante, l’abîme finit par tout submerger : pour un premier long, Mope ne manque pas d’impressionner ».

Ainsi parle Kelly Hayes, producteur qui lors de son passage au célèbre PIFFF, à Paris, usa de sa carte blanche pour présenter ce film, Mope donc, sur lequel il ne tarit pas d’éloges. Un film pas comme les autres, ce Mope. Et ce duo… Hallucinant ! Drôle, pathétique et touchant, jamais vulgaire, Mope est un triste portrait de ces figurants de la pornographie (appelés « « mopes » dans le jargon), mais jamais ne tombe dans le pathétique, dans le foireux, le laid. Ici, on rit. Et on déchante.

Mope, pour achever de vous convaincre, est brutal et viscéral, « ça pue littéralement le foutre et la sueur », comme l’écrivent avec poésie nos confrères de Cinéphile NostalGeek. Mope est une claque. Une version désenchantée et nihiliste du Boogie Nights (1998) de Paul Thomas Anderson.


PARCE QUE ce film, basé sur une histoire vraie, se déroule dans les bas-fonds de l’industrie du X aux États-Unis.

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