Kevin Chamotte Commençons par effacer un malentendu : non, Jar City n’est pas un échec au box-office. Alors certes, notre regard de français peut être biaisé : seulement 103.230 entrées ? Oui, mais rappelons que Jar City est un film islando-germano-danois, réalisé par Baltasar Kormákur, sorti en Islande en 2006. Et en Islande, plus de 100.000 entrées, c’est un tiers de la population islandaise et le plus gros succès en Islande de l’année.
Surprise : le carton public de Jar City est accompagné d’un carton critique, et du respect de toute la profession. Connaissez-vous les Edda Awards ? Ce sont les principales récompenses cinématographiques et télévisuelles islandaises, décernées par l’Académie islandaise du film et de la télévision. Jar City en a remporté pas moins de cinq, parmi lesquels celui du meilleur film.
Enfin, les polars d’Indridason, basés sur l’ambiance bien davantage que sur l’action pure, sont assez difficiles à adapter au cinéma. Croyez-nous sur parole, nous sommes de grands fans de ses ouvrages. D’autant plus qu’ils se basent beaucoup sur les spécificités géographiques ou même sociales du pays et sont donc difficilement transposables. Ici, tout fonctionne, on y est ! Une réussite totale donc.
PARCE QUE ce film est l’adaptation du roman Mýrin d’Arnaldur Indriðason, qui marque la première apparition d’un personnage récurrent, le commissaire Erlendur Sveinsson.
