Pourquoi regarder HINTERLAND de Stefan Ruzowitzky ?

C’est un film étonnant. Hinterland de Stefan Ruzowitzky, dont on se souvient de l’oscarisé Les Faussaires, intrigue et fascine. Il intrigue par l’ampleur de son récit (Vienne, 1920, capitale d’un pays meurtri et rapetissé, des prisonniers de guerre enfin libérés débarquent, haves et pouilleux, dans une ville rongée par la pauvreté, le chômage, les troubles sociaux et l’agitation nationaliste). Il fascine par la qualité de son scénario.

Un énième blockbuster, cette fois-ci en provenance d’Autriche ? Même pas. Hinterland est un film différent. Tout d’abord, il y a cette atmosphère sordide. Film poisseux, Hinterland ne va pas vous séduire facilement, ici, on baigne dans la crasse et le sang pour mener l’enquête sur une série de meurtres sordides, visant des anciens combattants.

Différent aussi, Hinterland l’est par son identité même. Une immense partie du film a été tourné sur un grand fond bleu, sans décor donc, permettant ainsi à la technologie de sublimer les décors et conférant au long-métrage une identité absolument unique. Si vous pensez à David Fincher, c’est bien normal.

Prix du public au prestigieux festival de Locarno en 2021, Hinterland est unique. Comme l’écrit si bien l’excellent site Le Bleu du Miroir, “jouant habillement de l’aspect hautement artificiel de ces décors d’abord dessinés puis adaptés en numérique, Hinterland démontre l’extraordinaire pouvoir narratif de la seule action filmée”. Pas mieux.


PARCE QUE c’est un petit bijou et une prouesse technique digne des grandes sagas hollywoodiennes.

Voir le film

Articles recommandés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *