Pourquoi regarder CONAN LE BARBARE de John Milius ?

Du culte, en voilà. Avec Conan le Barbare, c’est tout un pan de la fantasy qui se dévoile. La figure du barbare fut longtemps moquée et décriée. Mais avec le temps, via des copies ou des parodies (on se souvient de la série audio du Donjon de Naheulbeuk et de son barbare qui répétait “Crom” ou de L’arabe du futur où Riad Sattouf explique qu’il en était fan), elle est devenue une part à part entière de la fantasy.

À sa sortie, le film de John Milius (scénariste génial de 1941Apocalypse Now ou encore L’Inspecteur Harry) est largement décrié. Viril, solennel, il décontenance. Il est un pur condensé des années 1980 : des muscles énormes, de l’individualisme à tout crin ainsi qu’une certaine remise en cause des mouvements sectaires si courants dans les USA des années 60 et 70. Et c’est ce qui fait tout son charme. Avec Conan le Barbare, Milius raconte une fantasy comme un fantasme exotique mais cru.

Surtout, sa mise en scène est impressionnante. Schwarzenegger, pas encore à l’aise avec l’anglais, ne parle presque pas. Toutes les émotions passent par son expressivité bovine très à propos avec son rôle. Surtout, cette relative absence de dialogue oblige à raconter par la caméra, la musique (sublime) et la direction artistique. Avec Excalibur de John Boorman, c’est le grand film de fantasy de la seconde moitié du XXe siècle.

C’est aussi un univers fascinant, par moment inspiré de l’aridité des westerns et du spectacle des films d’action. Conan connaîtra une suite officielle (Conan le destructeur), et une officieuse (Kalidor : La légende du talisman), toutes deux réalisées par Richard Fleischer. Aussi abouties soient-elles, et prolongeant superbement ce premier Conan, aucune n’arrive à atteindre la sidération qu’on a pu ressentir gamin devant Schwarzy et son épée. Crom !


PARCE QUE l’acte de naissance de la star Arnold Schwarzenegger s’est fait dans un film fondateur de la fantasy.

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