Pourquoi regarder BEAU IS AFRAID d’Ari Aster ?

Bien qu’annoncé par la presse comme l’un des films prétendants à la sélection cannoise de 2023, Beau is afraid est sorti quelques semaines avant le Festival, surprenant les fans du réalisateur Ari Aster, qui avaient été terrassés par Hérédité et Midsommar, ses deux premiers films. Le cinéaste est venu à Paris pour présenter son troisième opus devant des salles pleines.

L’histoire de Beau Wasserman, fils d’une célèbre femme d’affaires, est un homme anxieux. Pour combattre son anxiété, il prend un médicament expérimental. Et un jour où il doit rendre visite à sa mère, Beau se fait voler ses clés et ses bagages… Et son voyage de devenir existentiel…

Beau, c’est Joaquin Phoenix, alias le Joker, qui joue le personnage à divers âges de sa vie, faisant une composition une fois de plus inspirée et étonnante. Face à lui le grand Nathan Lane, costar de The Birdcage et voix originale de Timon dans Le Roi Lion, ou encore – fierté nationale – l’imposant Denis Ménochet, acteur inoubliable de Jusqu’à la garde ou As Bestas.

Pour ceux qui n’ont pas connu les années 80-90, Joaquin Phoenix est le frère de River Phoenix, acteur incandescent, vedette dès l’enfance de films importants de l’époque comme Stand by me, A bout de course, My own private Idaho ou bien sûr Indiana Jones et la dernière croisade, dans lequel il joue Indy ado. Un acteur mort trop jeune, laissant la place à son jeune frère Joaquin avec qui il avait tourné dans la série Seven Brides for Seven Brothers.

Joaquin lui tourne son premier film en 1986, Cap sur les étoiles, à 13 ans. Puis il enchaîne en 1989 avec Portrait craché d’une famille modèle de Ron Howard, avant de se faire définitivement remarquer en 1995 dans Prête à tout de Gus Van Sant, le réalisateur de My own private Idaho… Mais c’est cinq ans plus tard, en 2000, qui explose aux yeux du grand public. D’abord dans Gladiator de Ridley Scott dans le rôle détestable de l’empereur Commode – qui lui vaut sa première nomination aux Oscars – puis quelques mois plus tard dans The yards de James Gray, sa première collaboration avec le réalisateur avant La nuit nous appartient, Two lovers et The immigrant.

Car Joaquin Phoenix aime travailler avec les grands auteurs américains : James Mangold pour Walk the line – biopic sur Johnny Cash qui lui vaut une autre nomination à l’Oscar ; M. Night Shyamalan avec qui il tourne Signes et Le village ; Spike Jonze pour Her ; Woody Allen pour L’homme irrationnel ; Paul Thomas Anderson, réalisateur de The Master et Inherent Vice ; ou bien sur Todd Philipps pour qui il est devenu le plus fou des Joker, pour lequel il remporte enfin l’oscar. Mais n’oublions pas qu’il a aussi travaillé avec des cinéastes européens comme Thomas Vinterbeg (It’s all about love), Lynne Ramsey (A beautiful day) ou Jacques Audiard pour Les frères Sisters. Un grand.


PARCE QUE quatre ans après la sortie du désormais grand classique Midsommar, Ari Aster soigne son retour avec un film absolument vertigineux.

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