Pourquoi regarder ALABAMA MONROE de Felix Van Groeningen ?

C’est un film flamand au superbe romantisme et à l’énergie très rock’n’roll que nous vous invitons à découvrir avec Alabama Monroe. Cette histoire d’amour fou réunit Didier, un joueur de banjo fasciné par l’Amérique et Elise, une fille au corps tatoué, dont le charisme volcanique s’épanouit au sein du groupe de country Bluegrass fondé par Didier, dont elle est devenue la chanteuse. Un enfant naît de leur union fusionnelle, bientôt menacée par une maladie soudaine.

Sous ses airs de pur mélo, le film dynamite le genre en adoptant une construction éclatée qui permet d’alterner les séquences les plus éprouvantes avec des scènes à la gaieté contagieuse. En variant les époques et les émotions, Felix Van Groeningen réalise un film étonnamment lumineux, qui lui permet, selon ses propres mots, « de mettre un coup de pied dans les règles ».

Mais le plus impressionnant, avec Alabama Monroe, réside dans son utilisation de la musique, qui fait partie prenante de cette histoire. « Pour exister dans le film », raconte le réalisateur, « les chansons devaient avoir une vraie nécessité dramatique. Par la musique, on pouvait raconter une partie de la vie de Didier et Elise, mais aussi donner de l’air au spectateur sans jamais le laisser sortir de l’émotion ».

Felix Van Groeningen utilise donc toute la palette offerte par le Bluegrass, entre chansons énergiques et balades mélancoliques. L’alchimie entre la bande originale du film et ses émotions est tellement forte que l’on tombe amoureux de cette musique sans même avoir besoin d’être un fan du genre.

C’est en voyant une pièce de théâtre écrite et interprétée par Johan Heldenbergh, le comédien principal du film, que Felix Van Groeningen a eu envie d’adapter cette histoire d’amour et de musique au cinéma. Alabama Monroe est son quatrième long métrage, et le deuxième à sortir en France après La Merditude des choses, qui avait bénéficié d’une présentation à la Quinzaine des réalisateurs en 2009.

Felix Van Groeningen est d’ailleurs associé à la nouvelle génération du cinéma flamand, qui compte dans ses rangs Michael R. Roskam, le réalisateur de Bullhead et son comédien Matthias Schoenaerts, ou encore Christophe Van Rompaey, à qui l’on doit Moscow Belgium.

Veerle Baetens, comédienne flamande elle aussi, est la superbe révélation d’Alabama Monroe : « un vrai pitbull », selon son réalisateur, « elle mord et ne lâche rien ». Elise, personnage féminin intense et complexe, lui a valu un prix d’interprétation au festival de Tribeca et une carrière de chanteuse. Le succès du film a en effet convaincu les comédiens de prolonger l’aventure du groupe créé pour le grand écran : The Broken Circle Breakdown Bluegrass Band enchaîne désormais les concerts en Europe. Notons d’ailleurs qu’en Belgique, les ventes de la bande originale du film ont dépassé celles de la musique du Titanic de James Cameron.

Les fans de tatouages auront forcément été sensibles à la place que le film leur accorde, dans un souci esthétique, mais aussi au cœur même de sa narration. Ils sont l’œuvre d’Emy la Perla, qui a appris son art au Mexique avant d’installer son salon à Bruxelles.


PARCE QUE les tatouages du film sont signés de l’artiste bruxelloise Emy La Perla.

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