Nico Prat Il est le chef de file de la nouvelle vague allemande et a reçu l’Ours d’argent du meilleur réalisateur pour Barbara en 2012. Mais quelle est la méthode du réalisateur Christian Petzold ? Comment définir son style ? À l’occasion de la sortie de son petit dernier en salles, Le Ciel Rouge, on a tenté de décrypter son approche du cinéma.
La précision du scénario
Christian Petzold, 62 ans, accorde une immense importance à l’écriture du scénario. Chez lui, chaque récit est structuré, chaque personnage est clairement défini. Chaque intention est claire. Une précision qui n’a cessé de s’affiner, aux côtés du fidèle scénariste Harun Farocki, également réalisateur.
Le dépouillement
Le cinéma de Christian Petzold est souvent qualifié de “réalisme minimaliste”. En effet, les films sont tournés en décors naturels, et le réalisateur aime mettre en scène la vie quotidienne, sans superficialité. En somme, son style est sobre, dépouillé même.
La perte de repère
Autres signes qu’on est bien dans un film de Christian Petzold : des troubles psychologiques, des climats politiques laconiques, une romance imparfaite et une petite pincée de dystopie. Le réalisateur, s’il sait où il va, aime nous perdre sur des pistes complexes, et en même temps, égarer ses actrices fétiches, Nina Hoss et Paula Beer.
En somme, le cinéma de Christian Petzold est fait de drames à combustion lente, de quotidien, de sobriété, et d’une large part de mystère. La preuve avec la sélection de ses films que vous pouvez retrouver sur Filmo ci-dessous.
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PHOENIX
Parce que Christian Petzold filme un roman français (d’Hubert Monteilhet) que Clouzot voulait jadis adapter.
TRANSIT
Parce que Christian Petzold adapte et modernise avec un brio un grand roman politique écrit sous l’Occupation et se déroulant durant cette période.
ONDINE
Parce que, sélectionné en compétition officielle à la Berlinale 2020, Paula Beer y remporte l’Ours d’argent de la meilleure actrice.
