Pourquoi regarder CLIFFHANGER de Renny Harlin ?

Là-haut sur la montagne, y’a un bel homme musclé. On le surnomme Sly, et il chasse non pas le dahu mais des bad guys qui tapent le braquage en altitude.

Le film que nous allons voir est signé Renny Harlin, cinéaste à poils dur et teigneux comme un marine, le film c’est Cliffhanger, avec comme sous-titre français explicite « Traque au sommet ». Précisons que cliffhanger, littéralement « pendre de la falaise », est le mot contemporain des producteurs pour qualifier un suspense insoutenable. Il y a donc jeu de mot à la fois sur le style et sur le site du film.

Ce fut à sa sortie en 1993 un grand succès, grâce, bien sûr, à Sylvester Stallone, gercé mais furieux, mais aussi à un super vilain, avec la mâchoire et l’œil torve de John Lithgow. En voilà du film de glacier, qui fait froid dans le dos.

Au début des années 90, Stallone peine à soulever ses haltères. Il vogue vers la cinquantaine, le gros bras et le poitrail encore en fonte, mais il s’avise que Arnold l’autre dieu de l’Olympe hollywoodienne et néanmoins son pote, cartonne avec des comédies. Sly tourne alors, contre l’évidence, L’embrouille est dans le sac de John Landis et Arrête ou ma mère va tirer de Roger Spotiswoode. Ce sont des échecs terribles et sa côte tombe dans l’abîme. L’humour n’est pas son fort.

Il revient alors sur les cimes, avec Cliffhanger, acéré comme un piolet. À l’époque Renny Harlin, le cinéaste a tourné quatre longs métrages dont le quatrième épisode de la saga Freddie le tueur aux ongles incarnés, (souvenez-vous A nightmare on Elm Street) et surtout, le deuxième de la saga Die Hard, intitulé en France 58 minutes pour vivre. C’est un robuste et un brutal. Le tournage le sera. L’essentiel est réalisé dans les Dolomites, en Italie. Plusieurs cascadeurs doublent les acteurs. Dont le britannique Simon Crane sans qui le film n’aurait pu se faire. C’est lui en effet, séquence célèbre, qui passe d’un aéroplane à un autre à 4500 mètres d’altitude. Pour cela il a été payé un million de dollars et, comme aucune assurance ne voulait le couvrir, c’est Stallone qui a pris sur son argent de poche. Lequel Sylvester, ça ne s’invente pas, était sujet au vertige. Il avait raison d’avoir peur puisque, lors d’une séquence de saut dans le vide, on s’est aperçu qu’on avait oublié son harnais de sécurité. Oups.

D’autres noms avaient circulé pour incarner le personnage finalement interprété par Lithgow: Christopher Walken et, plus étonnant, David Bowie puis Brian Ferry pour incarner l’abominable tueur des neiges. Stallone déclarera que, pour lui, ce film était « a Rambo on ice », un Rambo sur glace. En tout cas il redescendit de la montagne, à cheval sur une nouvelle gloire.


PARCE QUE Sylvester Stallone reprend la main, dans un moment difficile de sa carrière, en guide de montagne traquant les méchants réfugiés dans les cimes.

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