FILMO Le 7 août l’année dernière, l’immense William Friedkin nous quittait à l’âge de 87 ans. Il faut évidemment voir ou revoir toute sa filmographie : L’exorciste, Sorcerer… Mais aussi L’enfer du Devoir, qui n’est certes pas son œuvre la plus connue, mais mérite pourtant largement votre attention.
Parce que c’est un thriller militaire captivant, un film qui plonge dans les zones grises de l’éthique militaire et du devoir, en explorant les dilemmes moraux auxquels sont confrontés les soldats en situation de combat. On pense beaucoup aux Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick. Parce que c’est une confrontation au sommet entre Samuel L. Jackson et Tommy Lee Jones, scénarisée par Stephen Gaghan, qui a la même année gagné l’Oscar du meilleur scénario pour le film Traffic de Steven Soderbergh.
Il faut aussi s’attarder sur L’enfer du Devoir parce que la critique a dézingué le film à sa sortie mais que comme souvent avec William Friedkin, la critique avait tort. Le voir ou le revoir, c’est s’en rendre compte ! Et enfin, il faut le voir ou le revoir en imaginant un autre acteur à l’écran, le film a en effet longtemps été pensé pour un certain Sylvester Stallone.
L’enfer du Devoir est un film « réel », dont on sent à chaque minute l’intense véracité. Logique : ancien militaire, Dale Dye incarne ici le major-général Perry. Comme il l’avait fait pour d’autres films, il a également officié comme consultant et a entrainé les acteurs au maniement des armes, ainsi qu’aux tactiques et stratégies militaires.
Ecrit par Kevin BLACHERE
PARCE QUE c’est le film mésestimé d’un cinéaste de légende.
