Pourquoi regarder MUTAFUKAZ de Guillaume Renard et Shoujirou Nishimi ?

Adapté de la bande dessinée du même et créée par Guillaume Renard, dit Run, Mutafukaz est réalisé par ce dernier aidé du japonais Shoujirou Nishimi. Huit ans de développement, une collaboration franco-nippone entre les studios Ankama et 4°C et de nombreuses sélections en festival ont permis son apparition en salle.

On y suit Angelino, un jeune loser parmi tant d’autres à Dark Meat City, une mégalopole sans pitié sous le soleil de Californie. À la suite d’un accident de scooter lorsque son chemin a croisé par inadvertance la divine Luna, le jeune lascar commence à souffrir de maux de tête et d’étranges hallucinations. Mais s’agit-il vraiment d’hallucinations ?

Avec Orelsan et Gringe, les membres du groupe de hip-hop français Les Casseurs Flowters, au casting voix et la musique électronique de The Toxic Avenger pour la bande originale, Mutafukaz peut se targuer d’être un film urbain, décomplexé et le tout en animé.

À l’origine, Mutafukaz est une bande dessinée publiée chez Ankama, écrite par Guillaume Renard dit Run et sortie pour la première fois en 2006. Avec ses inspirations au croisement des comics, du manga et du west coast, la bande dessinée a pour ambition de raconter l’épopée rocambolesque de deux acolytes, Vinz et Angelino, jeunes petits lascars de la ville de Dark Meat City. Portrait très genre, mêlant le fantastique, le thriller et la romance, d’une jeunesse un peu laissée pour compte dans le milieu urbain, avec toute la violence qui va avec, Mutafukaz est devenue une bande dessinée de référence qui a même occupé, en 2018, la treizième place du classement des albums de comics originaux les plus vendus en France.

Pour Ankama, qui publie Mutafukaz, la version cinéma est l’occasion d’un deuxième essai. À l’origine Ankama est une société située dans le Nord de la France, à Roubaix précisément, spécialisée dans le domaine de la création numérique et artistique. En 2007, elle a créé sa branche de production de films et de séries d’animation qui s’est notamment fait connaître avec la série Wakfu diffusée sur France Télévisions. Le passage sur le grand écran s’est fait pour la première fois en 2016 à l’occasion de Dofus, livre 1 : Julith, tiré à la fois du jeu vidéo et de la série. Le film a rencontré un succès mitigé. De son côté, Mutafukaz a eu quelques difficultés pour trouver un distributeur.

Et ce malgré une forte présence en festivals et une bonne réception de la part du public. Il a notamment eu des prix au festival de Gérardmer mais aussi une nomination aux Annie Awards, prix américains dédiés au cinéma d’animation. Par ailleurs, son casting voix est particulièrement vendeur puisque Orelsan et Gringe sont des rappeurs reconnus et depuis devenus des acteurs respectés. Mais Mutafukaz a souffert du fait d’être un film d’animation pour jeunes adultes voire adulte. Ce type d’animation, au-delà d’avoir quelques embûches au moment du financement, a également du mal à trouver son public en salles à l’exception de longs métrages comme Valse avec Bachir et Persépolis.


PARCE QUE c’est l’adaptation pop et rythmée d’une bande dessinée à succès.

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