Il a été le plus brillant du monde dans les années 70, puis le plus désarticulé dans les années 90 : ballotté entre le prestige et l’infortune, le cinéma italien – auquel le spectateur français est tellement attaché – revit de façon évidente depuis quelque temps. Attention, nous n’en avons encore qu’une vue parcellaire selon l’origine des connaissances de chacun, issues des salles dans lesquelles les noms de Moretti ou de Sorrentino continue de s’imposer, ou bien de la fréquentation des festivals qui ne cessent de faire la part belle aux talents de Paolo Virzi ou d’Alice Rohrwacher, pour ne s’arrêter qu’à ces deux cinéastes. Une nouvelle fois, les cartes postales de Filmo vont permettre d’établir l’inventaire d’une industrie en pleine mutation. Et une nouvelle fois Alex Masson se charge de nous fournir les repères pour aider à mieux se repérer dans le cinéma italien contemporains, dans ses grandes tendances, ses grands noms et ses grands films.
Vous pourrez par ailleurs retrouver tous les films cités dans cet entretien sur FILMO ci-dessous:
DOGMAN, de Matteo Garrone. Parce que le fait divers dont le film s’inspire – avec un vrai toiletteur pour chien martyrisé – a défrayé la chronique italienne de la fin des années 80.
TALE OF TALES, de Matteo Garrone. Parce que les contes de Giambattista Basile – à l’origine du film – sont aujourd’hui aussi connus en Italie que ceux des frère Grimm en Allemagne ou de Perrault chez nous.
LES MERVEILLES, d’Alice Rohrwacher. Parce que ce film est interprété par de vraies abeilles (pas des images de synthèse !).
CORPO CELESTE, d’Alice Rohrwacher. Parce que le film est le premier d’Alice Rohrwacher, celle d’Heureux comme Lazzaro.
CÉSAR DOIT MOURIR, de Paolo Taviani. Pour des détenus qui se révèlent acteurs shakespeariens.
L’INTRUSA, de Leonardo Di Constanzo. Parce que le personnage principal a été comparé à l’Antigone de la tragédie grecque.
LA PRIMA COSA BELLA, de Paolo Virzi. Parce que pour son onzième film, Paolo Virzi tournait dans sa ville natale, Livourne.
MOI&TOI de Benardo Bertolucci. Parce que c’est le dernier film de Bernardo Bertolucci qui mourra six ans plus tard en 2018.
MIA MADRE de Nanni Moretti. Parce que ce fut l’un des plus beaux films de 2015…
LEOPARDI, de Mario Martone. Parce que la richesse de la vie de Leopardi méritait bien que le cinéma lui rende enfin hommage…
FAIS DE BEAUX RÊVES, de Marco Bellochio. Parce que ce film italien rend un bel hommage à la télévision française en diffusant un extrait de la légendaire série « Belphégor ».
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